SEM le Ministre du Numérique, le Pr.Dr. Désiré-Cashmir KOLONGELE Eberande, a procédé ce mercredi 2 février 2022 au Centre Culturel Boboto dans la commune de la Gombe, à l’ouverture des travaux sur l’élaboration et l’adoption des référentiels numériques du secteur public en RDC ». Cet atelier de deux jours regroupe une centaine d’experts du numérique venus des administrations et institutions publiques et vise à proposer un cadre référentiel (c’est-à-dire un ensemble des normes et standards) du numérique dans le secteur public en RDC qui soit adapté au contexte congolais afin d’accompagner le Programme de Transformation Numérique (PTNRDC). 

Dans son message d’ouverture, le ministre du Numérique le Pr.Dr. KOLONGELE, a rappelé aux participants la fierté de contribuer à une œuvre qui a vocation de faire date dans l’histoire du pays, à savoir celle de poser les jalons de la numérisation des secteurs socio-économique de notre pays ; un nouveau secteur que le Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi veut comme levier important du développement et de croissance économique. 

La tâche de précurseur qu’accomplit le ministère et à laquelle les participants à l’atelier sont conviés, est une tâche exaltante et noble dans un secteur technique et constamment évolutif. Il est question, a précisé SEM le Ministre, « de donner, au secteur du numérique en République démocratique du Congo, les référentiels qui soient conformes au contexte congolais et qui permettront au secteur du numérique de se développer harmonieusement dans les institutions publiques, avant d’aborder les entreprises et portefeuilles privés ». « Il y a intérêt et nécessité de commencer par réguler un secteur nouveau, si évolutif, susceptible de favoriser risques et troubles », a-t-il renchéri. 

Cinq questions seront abordées pendant ces travaux à savoir les bonnes pratiques numériques gouvernementales, les directives relatives au numérique du Gouvernement, le cadre commun d’urbanisation du système d’Information de l’Etat, le socle des logiciels publics, le cadre commun d’architecture de référentiels de données. Et tout cela, pour réguler le secteur du numérique, réponse appropriée aux multiples plaintes régulières de vol d’identité numérique (par réseaux sociaux interposés ou sur bases d’informations manifestement fausses), trainant dans la boue l’honneur et la dignité des personnes tant physiques que morales ; aux fuites d’informations, des données, au sein des administrations, occasionnant des scandales à répétition susceptibles d’éclabousser l’image de marque de l’Etat.  

Le rôle et la mission du ministère du Numérique est d’accompagner l’Etat à mettre en place une politique de gestion des données de manière à améliorer la gouvernance publique, à lutter contre plusieurs fléaux qui rongent notre administration dont la corruption, le défaut de traçabilité et de redevabilité. C’est une nécessité de doter la RDC d’une politique de la gestion, de conservation, d’échange des données, dans un monde où l’information est devenue un enjeu majeur non seulement pour les individus mais surtout pour le développement des Etats.

Pour clôturer son propos, le Pr.Dr KOLONGELE a insisté sur le climat de travail qui doit être imprégné, le sérieux dans lequel les travaux doivent être menés vu que « Le Congo doit s’embarquer très tôt dans la gestion de cette richesse appelée Data car d’autres Etats ont fourni déjà des efforts considérables dans la création optimale de la donnée, de leur conservation et mise en place d’une politique d’échanges les positionnant aujourd’hui comme des puissances »

La construction du socle de la régulation du secteur du Numérique qui a commencé en 2021 avec un atelier qui a permis l’élaboration du projet du code du Numérique de la RDC (encore en étude au niveau du gouvernement avant d’être envoyé au parlement), se consolide à travers le présent atelier qui veut doter les administrations du secteur public des normes et standards numériques définissant les rôles des uns et des autres dans la gestion, la conservation et les échanges des données pour l’intérêt de la population. 

La Rédaction