Le professeur Dr. Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, ministre du Numérique, a participé à la sixième édition du sommet "Transform Africa" du 25 au 28 avril 2023 à Victoria Falls, en République du Zimbabwe. Sous le thème "Connecter-Innover-Transformer", décliné en plusieurs sous-thèmes dont les investissements dans le numérique, le développement de l'e-gouvernement, la standardisation et l'uniformisation du marché numérique en Afrique, le représentant du chef de l'État a mis en avant la voix et les opportunités offertes par la RDC dans le domaine du numérique.

En ce qui concerne les stratégies à mettre en place pour attirer des investissements dans la transformation numérique en Afrique pour son développement économique et son intégration dans l'économie mondiale, les experts ont préconisé une approche à multiples facettes. Cela consiste à créer un environnement commercial favorable, à investir dans les infrastructures numériques, à tirer parti des partenariats public-privé, à promouvoir le développement des compétences numériques et à documenter des exemples de réussite. En prenant ces mesures, les gouvernements et les entreprises d'Afrique peuvent attirer les investissements nécessaires pour stimuler la transformation numérique du continent et promouvoir le développement social et économique, ont estimé les experts.

Abordant la question de l'e-gouvernement, le PDG de Smart Africa a insisté sur la notion des "Biens Publics Numériques" (BPN) et leur contribution pour améliorer les services gouvernementaux, promouvoir la transparence et favoriser l'innovation dans le secteur public. Il a exploré les avantages et les défis de l'e-gouvernement pour améliorer la transparence et l'accès au service public garanti à tous les citoyens.

Les acteurs et partenaires présents à ce forum ont également évoqué la possibilité de transformer l'Afrique en un vaste marché numérique unique. "Un marché numérique unique" est une grande vision en matière de développement numérique. Cela permettrait aux Africains de réaliser leur potentiel sur un vaste marché continental dynamique afin de booster une croissance économique rapide, l'innovation, la création d'emplois et l'accès aux services, ont estimé les panélistes. Cependant, ce pari ne pourra être possible que si les obstacles tels que "la fracture numérique" ainsi que les cyber-risques sont effectivement levés.

Lors d'un petit-déjeuner ministériel, les opérateurs Estonia ITL et Smart Africa Trust Alliance (SATA) ont mis l'accent sur l'opportunité désormais offerte à l'Afrique de rassembler diverses parties prenantes, y compris les gouvernements, les organisations du secteur privé, la société civile et les universités, pour relever collectivement les défis et profiter des opportunités associées à la numérisation et à l'innovation sur le continent africain. Selon ces acteurs, l'identité numérique, la fiscalité numérique et les flux de données transfrontaliers sont des catalyseurs essentiels du commerce numérique. Les identités numériques, qui amélioreront la connectivité omniprésente sur le continent, peuvent aider les pays à exploiter pleinement leur potentiel numérique et à tirer parti des avantages de la numérisation pour le développement du continent. D'autre part, les taxes numériques sont une source importante de revenus et un moyen de protéger les entreprises ou les industries locales. Le protocole envisagé sur le Commerce Électronique de la zone de libre-échange continentale africaine, en sigle ZLECAF, offre aux pays africains l'occasion d'établir un cadre juridique continental harmonisé pour l'identité numérique, les flux de données transfrontaliers et la fiscalité numérique.

Pour clôturer ce forum, les entreprises Giga et Smart Africa ont présenté devant les représentants gouvernementaux, les agences de développement multilatérales et bilatérales, ainsi que des fondations privées, les possibilités d'une connectivité scolaire universelle en Afrique et sur d'autres continents. Cela permettra de réaliser l'initiative phare du système des Nations unies visant à connecter toutes les écoles à l'internet d'ici 2030.

Ce forum a connu la participation active des chefs d'État africains, notamment le président Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe, le président Hakainde Hichilema de la République de Zambie, le président Lazarus Chakwera de la République du Malawi, Sa Majesté le Roi Mswati III d'Eswatini et le président Paul Kagame de la République du Rwanda. Plusieurs pays étaient représentés par des délégations de haut niveau.

Cellule de Communication - Numérique