Du 23 au 24 Mars, à Lomé, capitale de la République du Togo, le Ministre du Numérique, Pr. Dr. Désiré-Cashmir Kolongele Eberande fera entendre la voix de la RDC et de son Président sur le fléau de la cyber criminalité dont les conséquences sont dévastatrices pour la sécurité des institutions, des États ainsi que des économies africaines. 

Avec 700 participants dont 3 Chefs d’Etat, 17 ministres, des dirigeants du secteur privé et autres leaders de la société civile venus de 28 pays, l’objectif de ce sommet sera d’engager un dialogue de haut niveau en vue d’établir un diagnostic sans complaisance du phénomène et des défis de la cybersécurité en Afrique avant de proposer des pistes de coopération et de coordination susceptibles d’y répondre.

En effet, facilitée notamment par l’avènement des NTIC et des services digitalisés (la numérisation de l’administration avec l’e-gouvernement, l’utilisation de la biométrie ou l’inclusion financière), la spectaculaire transformation numérique que connait l’Afrique depuis deux décennies, l’expose inéluctablement aux défis de la cybersécurité qu’aucune barrière géographique ne saura stopper. De partout, on reconnait la nécessité de mutualiser les efforts à travers une coopération internationale ou d’une politique commune en matière de cybersécurité à travers un dialogue de haut niveau entre différents acteurs qui vont se réunir à Lomé du 23 au 24 Mars. La question est d’autant plus importante que le potentiel de la florissante économie numérique africaine est estimé à 180 milliards de dollars US d’ici 2025 ; soit 5,02% du PIB continental. Une croissance qui devrait atteindre les 712 milliards en 2050, soit 8,5% du PIB de la région, selon les prévisions des experts.

Ce Sommet auquel participeront notamment le Président de la République Togolaise, S.E.M Faure Essozimna GNASSINGBÉ, le Président de la République du Congo, S.E.M Denis Sassou Nguesso, le Président de la République Démocratique du Congo, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, représenté par le Ministre Congolais du Numérique, Pr. Dr. Kolongele Eberande répond à un certain nombre d’objectifs spécifiques :

1. Explorer et évaluer l'état de la cybersécurité en Afrique du point de vue des cinq éléments constitutifs, à savoir : juridique, technique, organisationnel, renforcement des capacités et coopération ;
2. Évaluer l'état de la coopération en matière de cybersécurité aux niveaux régional et mondial ainsi que l'engagement à l'égard de la Convention de l’Union Africaine (UA) (Convention de Malabo) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel ;
3. Proposer des recommandations politiques qui devront être examinées par les Chefs d'État et de gouvernement africains, pour assurer une cybersécurité répondant aux besoins de la transformation numérique du continent et dans le respect du Programme des Nations Unies pour le développement durable à l'horizon 2030 et de l'Agenda 2063 de l’Union Africaine.
4. Présenter le modèle togolais de partenariat public-privé en matière de cybersécurité et de synergie entre les ressources SOC et CERT ainsi que proposer des pistes concrètes de collaboration opérationnelle.

En dépêchant le Ministre du Numérique à ces assises, la RDC engagée depuis une année dans la mise en œuvre de son Plan National du Numérique à l’horizon 2025 entend se mettre en ordre de bataille et marquer son intérêt sur la question. Rappelons que plusieurs communications du Chef de l’État, Felix Antoine Tshisekedi, faites lors des réunions de conseil des Ministres, sont revenues sur l’urgence et la nécessité de mettre en place un cadre légal pour lutter contre la délinquance sur les réseaux sociaux, la cybercriminalité et autres cybers menaces. Dans cette perspective, le Gouvernement a accéléré le processus de validation du Code du Numérique en conseil de Ministres pour sa transmission au parlement en vue de son adoption.

Pour les experts du Ministère du Numérique, les résultats des échanges lors de ce sommet sont susceptibles d’enrichir les débats au Parlement à l’occasion du prochain et imminent examen du code du numérique congolais.

La Rédaction